Congo-Brazzaville : Le Colonel Ntsourou arrêté après plusieurs heures de siège de sa résidence

lundi 16 décembre 2013 | 0 commentaires


Après quelques heures de résistance et de challenge avec l’armée congolaise, le Colonel Marcel Ntsourou a finalement été arrêté, selon des sources policières congolaises après que sa femme et l’une de ses filles se soient rendues en début d’après-midi aux forces de l’ordre pour des raisons de sécurité.

C’est tôt le matin que le domicile du Colonel Marcel Ntsourou, ancien secrétaire général adjoint du Conseil national de sécurité été attaqué à coup de feu par les forces de sécurité congolaises à Brazzaville venu interpeller un officier recherché.Au moins 3 tirs de coup de feu ont été
Le Colonel Marcel Ntsourou
entendus dans la matinée. Une situation qui a suscité la panique dans le centre de la capitale congolaise.


Des dizaines de soldats de l’armée congolaise avaient encerclé la maison du colonel Marcel Ntsourou où celui-ci et plusieurs dizaines de ses fidèles armés sont retranchés dans le bâtiment et une fusillade très intense a éclaté dans la matinée. La zone avait été quadrillée depuis le lever du jour, des blindés sont même arrivés en renfort. Personne n’a le droit de franchir le périmètre. Seuls quelques habitants ont pu passer les barrières pour quitter le secteur. Certains même emportaient avec eux des affaires en fuyant le quartier. Le quartier est désert. Les écoles et administrations ont été évacuées. Les militaires ont reçu mandat du haut-commandement pour déloger le colonel Tsourou, qui n’est plus au Conseil national de sécurité. Alors il doit quitter la maison de fonction qu’il occupe.

      
Ancien proche de Sassou-Nguesso, qu’il a soutenu pendant la guerre civile de 1997, cet officier téké aurait, selon certaines sources, pris ses distances, depuis quelques temps déjà, avec le pouvoir. Il aurait également mal vécu sa condamnation alors que son chef direct, Jean-Dominique Okemba, conseiller spécial du chef de l’État, n’a lui pas été inquiété. Le colonel NTsourou avait été condamné en septembre 2013 à 5 ans de travaux forcés avec sursis pour l’explosion du dépôt de munitions de Mpila en mars 2013 qui avait fait près de 300 morts, plus de 2.300 blessés et 17.000 sans abris. Six militaires ont été condamnés et vingt-six autres prévenus acquittés par la justice congolaise dans le cadre de cette affaire.

Didier Assogba
Oeildafrique.com

CONGO : Programme d’appui organisationnel au CHU de Brazzaville

dimanche 15 décembre 2013 | 0 commentaires

Le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Brazzaville, hôpital de référence du pays, recevra un appui afin d’améliorer son organisation, son fonctionnement et la qualité des soins dispensés à la population. Le programme sera piloté par le Ministère de la Santé et de la Population (MSP) qui exerce une tutelle sur le CHU de Brazzaville. 
 
Le programme vise à rétablir le bon fonctionnement et la viabilité à moyen terme du CHU en clarifiant la vocation et les objectifs de l’établissement, en assainissant et dynamisant sa situation et son autonomie financières, en professionnalisant son organisation et sa gestion.
 
Le programme préconisé par le CHU et l’AFD comprend une première phase de finalisation d’un projet d’établissement, d’amélioration de l’approvisionnement en eau et de la fonctionnalité de certains équipements. Le projet d’établissement serait mis en œuvre dans une seconde phase.
 
Enfin, dès lors que les recettes des services rémunérateurs auront été sécurisées et que la maintenance sera efficiente, un appui au redémarrage des services pourrait être envisagé ainsi qu’un appui pour l’acquisition de petits équipements.
 
Il est envisagé de financer :
  1. Une expertise internationale en gestion hospitalière et conduite de changement pour accompagner le personnel de l’hôpital dans (a) la finalisation participative de son projet d’établissement (notamment les projets médical et de gestion), (b) la traduction du projet de gestion en procédures et outils (gestion, suivi-évaluation et de compte-rendu) et (c) l’appropriation par le personnel de ces procédures et outils par la formation,
  2. Une expertise en gestion financière, budgétaire et humaine,
  3. Un fonds de formation de courte durée,
  4. Un fonds d’investissement pour une dotation initiale de l’hôpital en médicaments, consommables et réactifs, petits équipements médicaux, etc.  
Pour préciser le diagnostic et mieux cibler l’appui au CHU, trois études complémentaires de faisabilité devront être réalisées, après appels d’offres, parallèlement à l’instruction proprement dite du concours :
  • Un diagnostic des procédures administrative, comptable et financière et de leur mise en œuvre,
  • Un diagnostic du parc des équipements médicaux et des possibilités de remise en état,
  • Un diagnostic hydraulique pour préconiser les besoins en équipements de remplacement et réaliser un état des lieux en matière d’approvisionnement et d’évacuation des eaux.  

ETAT D’AVANCEMENT DU PROGRAMME  

Un groupe de travail tripartite (Ministère, Hôpital et AFD) a été mis en place par le MSP dès décembre 2009 pour définir, de manière collégiale, le contenu du programme en faveur du CHU de Brazzaville.
 
En matière hydraulique, l’association AQUASSISTANCE ( [1] ) a retenu le projet de réhabilitation de la bâche à eau du CHU. De manière complémentaire, elle a également accepté de réaliser gracieusement l’état des lieux du système d’approvisionnement et d’évacuation des eaux de l’hôpital. Une mission devrait séjourner au Congo au début du mois de juillet 2011. 
 
Un projet de Termes de Références (TdR) pour réaliser le diagnostic des procédures administrative, comptable et financière est en cours de finalisation. Sa mise au point par le groupe de travail devrait autoriser le lancement d’un appel d’offres au cours de l’été 2011 pour sélectionner un cabinet de consultants. Enfin, des TdR sont en cours d’élaboration pour réaliser le diagnostic du parc des équipements médicaux de l’hôpital.
 
D’une manière générale, la préparation des études de faisabilité, puis leur réalisation, doivent maintenant être accélérées afin de pouvoir documenter la définition finale du programme en octobre 2011.

Peut-on espérer que le CHU de Brazzaville cesse de faire la honte des congolais ?

Mi figue mi raisin, l'article publié dans "les Dépêches de Brazzaville" ce jour nous laisse perplexe tant l'autosatisfecit du directeur de cette structure s'oppose aux constats qu'il en fait. Certes il semble que la situation soit sur une voie d'amélioration mais nous eussions aimé que notre confrère Quentin Loubou, fasse un travail de terrain en allant interoger des usagers, patients, malades et gardes malades, pour offrir à la lecture un papier plus documenté et sans doute plus objectif.

Pas un mot sur le ministère, nous aimerions quand même savoir quelle est l'action de François Ibovi pour la santé au Congo. Il est bien étonnant que depuis les promesses faites lors de sa nommination, il nous assourdisse par son silence.

CHU veut dire Centre Hospitalier Universitaire, ce qui (dans notre esprit) signifie que l'on y forme du personnel médical et paramédical. Qu'en est-il très cher Quentin Loubou ?

Nous avons passé en rouge les points qui nous ont surpris ou choqués. Nous ne comprenons pas comment on peut nous dire que des déchets sont jetés un peu partout, pour l'éviter il suffit d'avoir des équipes de nettoyage, c'est pourtant simple. Comment doit-on prendre l'annonce qui sous-entend qu'avoir de l'eau courante trois fois par jour est une victoire?

La route semble encore bien longue avant que le CHU de Brazzaville atteigne les normes internationales qui devraient, au minimum, être les siennes.

Santé : la renaissance difficile du CHU de Brazzaville

Beaucoup reste à faire sans doute, et les progrès en cours pour redonner au Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Brazzaville son statut d'hôpital de référence nécessitent encore des efforts multiples de la part du gouvernement, du personnel soignant et administratif
Peu à peu, le CHU se débarrasse de la perception négative qu'en avait sa clientèle. Des commentaires enchantés se font entendre, même si une coupure d'électricité, un accueil approximatif ou l'attente prolongée d'un médecin ne font pas justice au dynamisme apporté par la nouvelle équipe dirigeante.
Depuis huit mois, l'hôpital tente de retrouver la confiance du public. Les travaux de réhabilitation des anciennes infrastructures se conjuguent avec la construction d'autres édifices destinés à des spécialités médicales bientôt opérationnelles. « Le CHU, c'est un malade qui était alité et qui cherche aujourd'hui à s'asseoir », admet Bernard Ovoulaka, directeur général de l'hôpital.
Si les travaux d'envergure dans services de stérilisation, soins intensifs de pédiatrie, néonatologie et des chantiers importants comme le service d'hémodialyse ou la construction de l'unité de prise en charge de la drépanocytose sont réalisés sur le budget de l'État, le CHU, à travers ses recettes, a pris en charge quelques ouvrages. On peut citer la réhabilitation en cours de l'immeuble de cinq étages, la construction du bâtiment qui abritera l'Imagerie par résonnance magnétique (IRM), l'hygiène hospitalière, la mise en place de nouvelles urgences en attendant la délocalisation des services prévue avec l'État.
L'un des chantiers majeurs attendu par l'hôpital est la station d'épuration d'eau dont les travaux sont en cours. « Les toilettes sont bouchées parce qu'il n'y a pas d'eau. La station d'épuration des eaux usées ne fonctionnait plus. Nous avons travaillé avec la SNDE, et les travaux sont en cours. En attendant, nous avons fait construire trois forages pour renforcer les capacités en approvisionnement d'eau. Actuellement, l'eau est servie aux robinets trois fois par jour alors qu'hier, c'était une seule fois. Et l'eau arrive au 5e étage », souligne Bernard Ovoulaka.
« J'ai hérité d'un hôpital malade, et tout le monde le sait »
Le défi que s'est donné la nouvelle direction est de redonner au CHU son rôle de centre hospitalier de référence. Une ambition que les autorités publiques soutiennent en allouant à l'hôpital les budgets nécessaires et en traitant rapidement les offres et marchés qui lui sont destinés. La nouvelle équipe dirigeante souhaite « un CHU rénové » pour « le public [qui] juge, et non pour passer dans les médias et forcer l'admiration ».
Un public qui se dit heureux de ne plus escalader les marches des immeubles depuis que cinq ascenseurs sur les dix prévus sont opérationnels. Les malades peuvent désormais utiliser des toilettes modernes dans le bâtiment de cinq étages, et celles destinées au grand public dehors sont en réhabilitation.
Par ailleurs, l'hôpital s'efforce de garantir la disponibilité des médicaments. Un budget d'environ 30 millions FCFA est consacré chaque mois sur les recettes du CHU à l'achat des produits de nécessité, en plus des commandes effectuées avec la subvention de l'État. Si hier les problèmes d'interruption de l'oxygène ont défrayé la chronique, l'hôpital annonce détenir le budget annuel pour que la société Air Liquide fournisse de l'oxygène jusqu'à la fin de l'année.
Les changements attendus concernent aussi la réhabilitation du service des urgences, considéré comme l'image de l'hôpital, où des locaux sont en plein aménagement. Des dispositifs nouveaux y seront installés, apprend-on, pour que les patients soient rapidement accueillis et orientés dans les délais.
Le recrutement et la formation du personnel sont au cœur de ce plan de réforme, assure Bernard Ovoulaka. « Nous avons commencé par recruter le personnel paramédical et bientôt nous allons recruter plusieurs médecins, en fonction des besoins que nous avons établis. En principe, nous allons recruter des spécialistes, mais à défaut, nous recrutons des généralistes que nous envoyons en formation. C'est cette politique que nous allons poursuivre », souligne-t-il. Récemment, environ 400 agents ont été recrutés : sages-femmes, infirmiers d'État... 
Autre aspiration non moins importante de la direction générale, faire en sorte que d'ici peu les malades soient nourris trois fois par jour, comme cela se passait à l'époque de « l'hôpital général ».
Des critiques exagérées
Malgré quelques propos critiques à l'endroit de l'hôpital et de ses dirigeants, le CHU ne désemplit pas. Les choses s'annoncent bien, en dépit de certaines attitudes et faits têtus instrumentés tant par le personnel soignant et administratif que par les malades et le public mal informé. Les difficultés causées par l'absence de panneaux d'orientation permettant d'orienter les visiteurs vers les différents services et le mode d'accès semblent être à l'origine des critiques parfois sévères et déformées.
Pour illustrer le fait, citons le malentendu autour de la Corbeille d'urgence, une mesure qui consiste à administrer les premiers soins aux malades dont l'état est déclaré critique, sans qu'ils aient à payer au préalable les frais d'hospitalisation. Qui doit réellement bénéficier de cette faveur ? Beaucoup se posent des questions. « [La corbeille] fonctionne bien. Les médicaments sont là. La corbeille d'urgence n'est pas destinée à prendre en charge tous les malades qui arrivent au CHU. Ce sont des cas appréciés par le médecin qui donne les médicaments gratuitement », a rappelé Bernard Ovoulaka.
L'hôpital est de plus en plus propre certes, mais des déchets d'aliments et des cartons de produits sont jetés partout alors que de nombreuses poubelles sont installées. Dans ce même registre, on voit encore des gardes-malades entassés dans les couloirs sur des nattes. Si à l'hôpital des Armées Pierre-Mobengo, ces faits restent rares, le CHU n'arrive pas à s'en débarrasser. Absence de stratégie ou d'efficacité ? La réponse serait peut-être à trouver dans l'absence d'une communication interne efficace. Cela peut également expliquer l'échec de l'expérience d'un badge par garde-malade, initiée il y a quelque temps. On est finalement tenté de se poser la question suivante : pourquoi les gens n'acceptent-ils pas de laisser leur malade entre les mains des infirmiers ? Manquent-ils de confiance dans les services du CHU ? À l'hôpital donc de convaincre et de rassurer sa clientèle. 
Quentin Loubou
©Les dépêches de Brazzaville
 
Photo 1 : La salle de la stérilisation presque achevée.
Photo 2 : Les sanitaires du bâtiment de cinq étages.
Photo 3 : Bernard Ovoulaka et une équipe du ministère de la Santé sur le chantier de la station d'épuration des eaux usées.

Zoom sur le CHU de Brazzaville en pleine...

CONGO : Plus de 260 nouvelles recrues au CHU de Brazzaville

Quelques bâtiments du CHU de BrazzavilleCentre hospitalier et universitaire (CHU) de Brazzaville vient de procéder au recrutement de près de 400 nouveaux agents en vue de faire face au déficit en personnel que connait ce grand centre hospitalier du pays.     
Quelques bâtiments du CHU de Brazzaville     
Parmi ces nouvelles recrues, on compte 264 agents para-medicaux : des infirmiers diplômés d’état, des sages-femmes, des agents techniques de santé, des techniciens auxiliaires de laboratoire ; des techniciens supérieurs de laboratoire et autres. A eux se sont ajoutés les agents administratifs ainsi que les filles et garçons de salle. En ce qui concerne les para-medicaux, le recrutement a été effectué suite à un appel lancé par le CHU. «Le métier d’infirmier étant un métier difficile, nous ne pouvions pas recruter des gens dont nous ne maîtrisions pas des compétences. Voilà pourquoi nous avons pensé qu’il fallait procéder par un test de présélection, au lieu de nous contenter seulement de leurs diplômes. Ce test a connu la participation de près de 1500 candidats. Mais, nous n’avons retenu que les 264 premiers, en rapport avec nos besoins», a expliqué le Directeur Général de CHU, Bernard Ovoulaka. Quant aux filles et garçons de salles, ils ont été recrutés sans test. Par contre, les agents administratifs ont été retenus sur dossiers et selon leurs diplômes et leurs expériences professionnelles.

L’affectation de ces agents dans les différents services se ferra après leur stage rotatif, en cours. Ce stage dépend de la catégorie de l’agent : il dure un à quatre mois selon la catégorie. Bernard Ovoulaka a indiqué que malgré ce recrutement, le déficit n’est pas encore comblé, surtout en ce qui concerne le personnel de salle. Mais, vu que ce recrutement a été fait en tenant compte de l’enveloppe budgétaire, la direction générale du CHU ne pouvait pas aller au-delà de ce nombre. «Nous tenterons de négocier avec le gouvernement. Si l’enveloppe budgétaire est vue à la hausse en 2014, nous étudierons les possibilités de procéder à un autre recrutement. Mais, cela n’est pas vraiment évident, parce qu’il faut éviter d’être par la suite incapable de faire face aux droits des agents», a souligné le DG du CHU.

Après le recrutement, le professionnel médical a reçu une formation, axée essentiellement sur l’accueil du patient. Initiée par la direction générale du CHU, cette formation a été assurée par Communica, un cabinet conseil en relation-client, en collaboration avec la direction des soins infirmiers du CHU. Plus de 300 dossiers, sur un total de 1.500, ont été admis à cette formation, qui vise à améliorer l’accueil des services d’urgences du CHU. Pendant, une semaine, sages-femmes, infirmières, laborantins et autres agents para-medicaux ont été instruits sur les techniques et méthodes liées à l’assistance du malade. Ils ont été dotés d’outils nécessaires et pratiques liés à l’accueil afin de limiter le nombre de plaintes des malades au CHU.

«C’est à dessein que nous avons commencé cette formation par l’accueil. Car, les critiques portées sur le CHU ne concernent pas seulement les structures qui ne répondent pas aux normes. Elles concernent également le personnel qui présente ses limites dans l’accueil, dans sa manière d’informer et de communiquer, et qui oublie que l’accueil est le premier médicament. L’accueil et la prise en charge d’un patient constituent les moments propices et attendus tant par le malade lui-même que par sa famille qui l’accompagne à l’hôpital. Ce premier contact du malade avec l’agent de santé constitue déjà le premier traitement : c’est le premier maillon des soins. Il détermine la suite du traitement, c’est-à-dire peut faciliter ou compliquer la suite de la prise en charge du malade. C’est pour cette raison que nous avons commencé par former ces agents en accueil, pour qu’ils comprennent que leur mission au CHU n’est pas seulement d’administrer des traitements aux malades, mais aussi de leur réserver un accueil des plus dignes», a expliqué Bernard Ovoulaka.      
Des nouvelles recrues en formation
Des nouvelles recrues en formation
Le CHU de Brazzaville commence à inspirer confiance

En dehors du recrutement de nouveaux agents et de leur formation, le CHU de Brazzaville est devenu un vaste chantier. La direction générale a décidé de lui redonner son statut d'hôpital de référence du pays. Depuis neuf mois, une intense opération de réhabilitation d’anciennes infrastructures et de construction de nouvelles (imagerie par raisonnance magnétique, hémodialyse, centre de drépanocytose, etc.) a été engagée. Certaines structures sont déjà opérationnelles (dont le bloc opératoire et l'hygiène hospitalière). D’autres le seront dans quelques mois ou années. Bernard Ovoulaka qualifie le CHU d’un «malade qui était alité et qui cherche aujourd'hui à s'asseoir». Les travaux d'envergure dans de services de stérilisation, des soins intensifs de pédiatrie, de néonatologie, d'hémodialyse, ainsi que la construction de l'unité de prise en charge de la drépanocytose, etc., sont réalisés sur le budget de l'État. Par contre, les travaux concernant la réhabilitation du bâtiment de type R+5, du bâtiment qui abritera l'imagerie par résonance magnétique (IRM), l'hygiène hospitalière, et la réhabilitation des urgences médicales et chirurgicales (en attendant la délocalisation des services prévue avec l'État) sont réalisés avec les recettes propres du CHU.

Interviendront prochainement, les travaux concernant la réfection des laboratoires, de la tour chirurgicale, de la tuyauterie de la tour chirurgicale, du bâtiment SMI, du bâtiment de la rhumatologie, du dépôt pharmacie, l’étanchéité bâtiment de la gynécologie, la réhabilitation du bâtiment de la pneumologie, etc. En ce qui concerne la fourniture et services courants, il s’agit de l’acquisition de matériels de stomatologie, de laboratoire, de rééducation, d’urologie, d’ophtalmologie, d’orthopédie, d’ORL, de pneumologie, de psychiatrie, du transport et de chaufferie. A cela s’ajoute l’informatisation des différents services.

Une autre avancée significative est enregistrée au niveau de la disponibilité des médicaments. Un budget d'environ 30 millions de francs CFA est consacré chaque mois à l'achat des produits de première nécessité, en plus des commandes effectuées avec la subvention de l'État. Un effort a été aussi réalisé au niveau de la corbeille d'urgence, c’est-à-dire une mesure qui consiste à administrer les premiers soins aux malades dont l'état est déclaré critique, sans qu'ils aient à payer au préalable les frais d'hospitalisation. Selon Bernard Ovoulaka, cette mesure concerne tous les malades qui arrivent au CHU, mais dont les cas sont appréciés par le médecin.

Le Directeur général du CHU concentre son action autour de trois actions prioritaires. D’abord, faire en sort que les malades qui arrivent au CHU trouvent de bonnes conditions d’accueil. Ces bonnes conditions d’accueil partent des infrastructures jusqu’aux médicaments et la prise en charge, c’est-à-dire que les patients soient accueillis et hébergés dans de bonnes conditions et qu’ils bénéficient d’une bonne assistance des agents médicaux. Ensuite, garantir une fourniture en médicaments essentiels. Autrement dit, que le CHU ne manque plus de médicaments nécessaires à la prise en charge des malades. Enfin, parvenir à la réalisation de tous les projets de réhabilitation des infrastructures, conformément au plan de passation de marché élaboré. «Là, il s’agit d’un processus. Les travaux entamés cette année vont se poursuivre l’année prochaine», a-t-il annoncé.

L’insatisfaction des populations…

Malgré ces efforts qui se déploient au CHU de Brazzaville, les critiques ne manquent pas. Pas plus que la semaine dernière, Joe Washington Ebina, le président de la Fondation Ebina, a fait état d’un enfant malade qui, selon lui, a été chassé du CHU. Pour assister cet enfant, M. Ebina s’est rendu au CHU avec la presse. Le DG du CHU a qualifié ce geste du président de la fondation Ebina «d’un manque de maitrise de l’administration».

«Je respecte beaucoup M. Ebina, pour l’action humanitaire qu’il entreprend dans le pays. Il doit aussi respecter les services publics, donc l’Etat. Concernant cet enfant, il n’a pas eu la bonne information. Il faut qu’il comprenne qu’au CHU, il y a des cadres de grande renommée, des médecins bien formés. L’enfant dont il parle n’a jamais été chassé, comme il le dit ou tel qu’on lui a dit. C’est un enfant qui était hospitalisé et qu’on avait sorti momentanément pour attendre la date de la révision de sa situation. Il s’agit là des informations sûres de la chirurgie infantile. Je pense que M. Ebina s’est fait trompé par les parents de cet enfant qui, certainement, voulant bénéficier de son aide, lui ont fait croire que leur enfant a été négligé et chassé du CHU. Je mets quiconque au défi pour me démontrer que cet enfant a été chassé», a-t-il expliqué.

Le DG du CHU s’est interrogé sur les raisons qui ont poussé M. Ebina à ramener cet enfant au CHU pour lui remettre un don de médicaments, alors que, selon lui, cet enfant a été chassé et se trouvait à la maison. D’un ton ferme, Bernard Ovoulaka a insisté : «M. Ebina doit apprendre à respecter les autres. Il s’est permis d’entrer au CHU avec la presse pour faire filmer cet enfant, sans avoir annoncé au préalable à l’administration de l’hôpital. M. Ebina peut-il accepter que quelqu’un aille réaliser une telle action dans son hôtel sans son avis ? Si réellement il voulait remettre un médicament à un malade, dès lors que ce dernier n’était plus hospitalisé, il aurait pu le faire soit au siège de sa fondation, soit au domicile des parents de l’enfant. Mais, ramener l’enfant et ses parents au CHU, avec la presse, pour faire le don, atteste clairement qu’il y a quelque chose qui se cache dernière l’action de M. Ebina. Je n’ai rien contre lui, je m’insurge plutôt contre son manque du respect pour l’Etat».

Brazzaville : Le Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville en pleine mutation

Le Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville en pleine mutationEngagés depuis quelque temps, les travaux de réfection du Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Brazzaville permettront de redorer le blason de cet établissement sanitaire public en améliorant les conditions d’accueil, de prise en charge et d’hospitalisation des malades.    
    
Ces travaux estimés à plusieurs milliards de francs CFA sont financés par le gouvernement congolais. Ils s’étalent sur plusieurs années et touchent différents services et compartiments du CHU. D’ores et déjà, ce programme a permis de réfectionner le bloc opératoire, le service de réanimation polyvalente et quelques ascenseurs.

Les travaux de réhabilitation de l’ancien bâtiment de cinq étapes sont en phase terminale. Ils incluent la réhabilitation et l’équipement des salles des malades, des bureaux du personnel médical, des blocs sanitaires, des ascenseurs. La réhabilitation du service de l’hygiène hospitalière et de celui des urgences en attendant sa délocalisation.

Il est aussi prévu la réhabilitation de la station d’épuration des eaux qui sera dotée d’une capacité de 800.000m3. Blaise Koumou, directeur de la société Elind en charge des travaux explique : «C’est une affaire qui a débuté en 2008, puis s’est arrêtée. Nous avons repris les travaux il y a environ trois mois grâce à un financement obtenu en 2012. Nous avons commencé par le curage des caniveaux et en ce moment nous sommes sur la station elle-même. La station aura besoin de beaucoup d’eau et il faudrait une quantité d’eau importante dans les canalisations. Après avoir été traitée à la station d’épuration, l’eau sera transférée dans le collecteur naturel la Mfoa».

Le CHU compte actuellement cinq forages d’eau qui ne lui permettent guère de garantir une autonomie. De l’eau fournie par la Société nationale de distribution d’eau (SNDE) servira pour le bon fonctionnement de la station d’épuration et des sanitaires de l’hôpital.

Plus grand centre hospitalier du pays, le CHU de Brazzaville compte 791 lits et quelque 1671 agents médicaux et paramédicaux. Cette structure sanitaire fait souvent l’objet des critiques des usagers qui déplorent les mauvaises conditions d’accueil et de prise en charge des patients.

Par ailleurs, pour éviter les flux des évacuations sanitaires obérant les finances publiques et des ménages, le gouvernement a décidé de renforcer le plateau technique du CHU en mettant en place un certain nombre d’infrastructures. C’est notamment le cas de l’imagerie à résonance magnétique (IRM), du centre d’hémodialyse, du centre national de traitement de la drépanocytose, des unités de prise en charge des accidents vasculaires cérébraux (AVC) et de stérilisation dont les structures sont en train d’être érigées dans l’enceinte même du CHU. L’implantation de ces structures s’accompagne d’un programme de formation du personnel chargé d’en assurer la gestion.

«Après ces travaux, d’autres vont se poursuivre car il s’agit de la réhabilitation complète du CHU. Nous sommes en train de prendre les dispositions pour que le centre soit maintenu en bon état», a indiqué le directeur général du CHU de Brazzaville, Bernard Ovoulaka qui a fait ce jour la ronde des chantiers.

Sur l’entretien du CHU, il a confié que celui-ci «ne se fait pas seulement par une société prestataire. Nous avons d’autres impératifs à l’hôpital, notamment le personnel que nous encadrons par exemple les filles et garçons de salle qui n’ont pas la même déontologie qu’une personne de l’extérieur. Nous avons institué la corbeille d’urgence grâce à laquelle le gouvernement a mobilisé des fonds pour que les malades arrivant en urgence soient pris en charge».

Brazzaville: le CHU de Brazzaville a mal à ses structures d’accueil

Au nombre des problèmes relevés dans cet établissement, figure l’inexistence des sanitaires pour la bonne hygiène des patients et des gardes malades

Le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Brazzaville, la plus grande structure hospitalière du pays, accuse des problèmes d’organisation de ses différents compartiments, notamment l’inexistence des sanitaires pouvant permettre la bonne hygiène des patients et des gardes malades, a-t-on constaté. Avec la nomination d’un nouveau directeur général dans cet hôpital, en la personne de Bernard Ovoulaka, les usagers du Centre ne demandent qu’à vivre dans un endroit propre avec des sanitaires modernes, afin de permettre aussi bien aux patients et gardes malades de bénéficier des conditions de vie adéquates qui ne favorisent pas d’autres maladies.
     
      Le CHU de Brazzaville ne dispose que d’un bloc de sanitaires, obligeant toutes les personnes présentes sur les lieux de faire la queue devant le compartiment qui ne renferme pas plus de 10 salles de bain. Les hommes et les femmes n’utilisent que le même bloc, au grand dam des maladies hygiéniques et des difficultés d’accès aux sanitaires. L’hôpital qui disposait autrefois des sanitaires dans tous les services a vu ses équipements tombés en désuétude, avec des patients et gardes malades qui font tout leur besoin dans la cour de l’hôpital, en dépit des plaques d’interdiction, laissant ainsi craindre des risques de contamination. Les travaux de construction engagés dans le Centre, entre autres, la mise en place des équipements, à l’instar des ascenseurs et l’équipement des salles, donnent une lueur d’espoir aux usagers de la structure, pouvant permettre la prise en charge des patients.

La pharmacie du CHU, par ailleurs, où tout se fait manuellement ne favorise guère l’accession des patients aux médicaments prescrits par le personnel traitant. A l’heure de grande affluence, les patients peuvent attendre pendant une dizaine de minutes devant la caisse.
S’agissant de la prise en charge des malades par les médecins au service des urgences ou dans d’autres services, les patients récusent le fait que les internes venant de la Faculté des Sciences de la Santé (FSS) s’occupent plus des malades, alors qu’ils devraient être accompagnés par les titulaires dans le processus de leur formation.

La carte sanitaire mise en place par le gouvernement pour soulager la vie des populations à travers le territoire national, devra également prendre en compte la bonne tenue des hôpitaux par les gestionnaires, en vue de rendre viables les lieux et reconquérir le cœur des Congolais portés vers les centres privés et l’étranger.

Bientôt un 2ème CHU à Brazzaville

En vue de renforcer les capacités opérationnelles et d’accueil de la chaîne hospitalière de la ville de Brazzaville, le gouvernement congolais a décidé de la construction d’un 2ème centre hospitalier et universitaire à Brazzaville.    

Bientôt un 2ème CHU à Brazzaville    
Les dossiers dont l’avis d’appel d’offres avec concours a été lancé, en janvier 2012, ont été dépouillés le 20 avril, au siège de la délégation générale des grands travaux. La cérémonie a été présidée par l’Assistant du ministre délégué, délégué général aux grands travaux, le professeur Placide MOUDOUDOU.

Le projet de construction du deuxième Centre Hospitalier et Universitaire à Brazzaville, qui s’inscrit dans le cadre du programme gouvernemental de développement des structures de santé publique, s’appuyait sur une étude approfondie qui consistait à concevoir sur la base du programme, des lignes directrices et du plan de délimitation du projet, le plan masse présentant l’ensemble des infrastructures hospitalières, les logements d’astreinte, l’héliport, les voiries et réseaux divers, la station d’épuration.      
Bientôt un 2ème CHU à Brazzaville    
Il était aussi question de concevoir les infrastructures hospitalières et leur interconnexion qui permette un circuit du malade cohérent, en application des lignes directrices du programme.

Ce programme prévoyait également l’élaboration des plans des aménagements internes du centre hospitalier avec indication du principe des voies de desserte.

Six (6) entreprises ont soumissionné à cet avis d’appel d’offres :       
Bientôt un 2ème CHU à Brazzaville    
• China Jiang Su entend effectuer les travaux en deux ans. La présence de la garantie l’offre de 250 millions de francs CFA a été constatée. L’entreprise a également présenté la maquette du futur hôpital.

• CGC Congo se propose 24 mois pour la réalisation du projet. Son offre est garantie d’un chèque bancaire de 250 millions de francs CFA. Un plan de construction de l’hôpital a été proposé.
• Sino Hydro Corporation a garanti son offre par un chèque du même montant et envisage d’exécuter le projet en 688 jours, soit 22 mois et demi.

• FOFSPACK entend réaliser les travaux en 24 mois. L’entreprise a garanti son offre par un chèque bancaire de 250 millions de francs CFA.

• Zhengwei Technique Congo, quant à elle, se propose 36 mois pour réaliser le projet. La garantie a été constatée. Son offre est appuyée de deux plans de construction de l’hôpital.

• BRCC a pris l’échéance de 2ans pour exécuter le projet et la garantie de l’offre a été présentée.
Il sied de noter que les propositions financiers de toutes les offres seront publiées et examinées en sous commission d’évaluation, car il s’agissait d’un avis d’appel d’offres avec concours.

Ce projet sera exécuté sur le site de la Cité des 17, au nord ouest de Brazzaville. Il porte sur la construction de plus d’une dizaine de bâtiments de type R+1 et R+2 abritant notamment :
- les consultations externes ;
- les urgences ;
- l’administration ;
- la salle de conférences ;
- la salle de transfusion sanguine ;
- la pharmacie ;
- le laboratoire ;
- la radiologie ;
- la salle de stérilisation centrale ;
- d’un bâtiment de cuisine ;
- la maternité et la pédiatrie ;
- le bloc opératoire et la réanimation ;
- la morgue,
- la buanderie ;
- la médecine, la chirurgie, l’hospitalisation ;
- la salle d’animaux ;
- le garage atelier et le service de maintenance.      
Bientôt un 2ème CHU à Brazzaville    
La construction d’un 2ème Centre hospitalier et universitaire à Brazzaville matérialise la volonté du chef de l’Etat de modifier positivement la carte sanitaire du Congo tel qu’énoncé dans le «Chemin d’avenir ».

Le projet de construction du deuxième Centre Hospitalier Universitaire à Brazzaville sera entièrement financé par le budget de l’Etat exercices 2012, 2013 et 2014.

Jean Jacques BOUYA porteur d’un message du président Denis Sassou N’Guesso au roi du Maroc

En marge des travaux du forum des Cités et gouvernements locaux unis, (CGLU) qui se tient à Rabat du 1er au 4 octobre 2013, le ministre à la présidence de la République, chargé de l’Aménagement du territoire et de la Délégation générale aux grands travaux, Jean Jacques BOUYA était porteur d’un message de Son Excellence Monsieur Denis Sassou N’Guesso du Congo à Sa Magesté Mohamed VI, le roi du Maroc.     

Ce messages a été transmis au ministre marocain de l’intérieur, Mohamed El ANSSAD, au cours d’une audience solennelle que ce dernier lui a accordée, ce mercredi 2 octobre. “ Sa Magesté qui n’est pas sur place m’a chargé de recevoir ce plis. Je le lui transmettrai urgemment et fidèlement dès son retour”, a commenté l’homme d’Etat marocain.

Même si le contenu du message n’a pas été revelé à la presse, on suppose qu’il a trait aux liens de fraternité et de coopération qui existent si heureusement entre les deux pays.

Le ministre congolais s’est aussi entretenu avec ses homologues marocains de l’Intérieur, Mohamed El ANSSAD et celui de l’équipement et des transports, monsieur Aziz Rabbat, sur des sujets multiples et varies lies à leur champs d’action.      
Les Ministres Mohamed El ANSSAD (Maroc) et Jean Jacques BOUYA (CONGO)
Les Ministres Mohamed El ANSSAD (Maroc) et Jean Jacques BOUYA (CONGO)

Les Ministres Aziz Rabbat (MAROC) et Jean Jacques BOUYA (CONGO)
Les Ministres Aziz Rabbat (MAROC) et Jean Jacques BOUYA (CONGO)
Avec les deux personnalités, Jean Jacques BOUYA a échangé sur la cooperation multiforme qui existe entre le Congo et le Maroc, dans leurs départements respectifs.

Ils ont notamment évoqué les possibilities de developper davantage la coopération bilatérale dans les domaines des transports, l’aménagement du territoire, la lutte contre les trafics illicites et la formation professionnelle. L’accent a surtout été mis sur la valorisation de l’expertise africaine dans le développement des deux pays.

Au terme de leurs entretiens, le ministre congolais a invité ses homologues marocains à participer au forum international Build Africa que le Congo organise les 6 et 7 février 2014, à Brazzaville.      
 
En séjour de travail au Royaume du Maroc, le Ministre chargé de l’Aménagement du Territoire et de la Délégation Générale aux Grands Travaux, Jean Jacques Bouya a signé un accord avec la société ADDOHA specialisé dans la construction des lodgements sociaux à moindre cout.

Une bonne nouvelle pour les congolais qui souffrent d’un deficit en logement à bas prix.

La BIRD accordera des prêts à taux préférentiels au Congo

Une délégation de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) conduite par Mme Sylvie Dossou, représentante de la Banque mondiale au Congo a conféré le 24 septembre 2013, avec le ministre à la présidence de la République chargé de l’aménagement du territoire et de la délégation générale aux grands travaux, Jean Jacques BOUYA.
Les experts de la Banque mondiale ont présenté au ministre congolais, les possibilités qu’offre leur banque dans le cadre de la coopération multilatérale. Il ressort de leur entrevue que la BIRD est prête à accorder au Congo des prêts à taux révérenciels pour l’appui au développement du pays.
L’échange a permis à l’équipe de la BIRD de s’informer de la capacité d’absorption des crédits BIRD et la solvabilité du Congo à tenir ses engagements financiers vis-à-vis de ce partenaire. La banque mondiale proposer en effet des délais de remboursement allant jusqu’à 30 ans.
En réponse à la sollicitation de la BIRD, le Ministre Jean Jacques BOUYA a déclaré que le Congo est un bon élève de la Banque mondiale. Ce qui lui a permis d’accéder à l’initiative pays pauvre très endetté (PPTE), en 2009.

Jean Jacques Bouya s’est par ailleurs interrogé sur les délais de remboursement, les taux d’intérêt et les facilités proposées, au regard des engagements actuels du Congo. « Le Congo a un ambitieux programme de dotation du pays en infrastructures, pour jouer pleinement, son rôle de transit dans la sous-région. Pour cela, nous avons besoin des partenaires crédibles, fiables et fidèles », a déclaré le ministre Jean Jacques BOUYA.

Au cours de cette séance de travail, les éléments macro-économiques du Congo ont été passés au peigne fin. Occasion pour le ministre congolais de présenter les ambitions du président de la République de faire du Congo un pays émergent à l’horizon 2025. En plus des infrastructures qui se développent actuellement, le pays envisage de développer d’autres projets d’envergure tels que nouveau terminal à conteneurs, à Pointe Noire, le chemin de fer Pointe Noire-Ouesso, les barrages de Sounda et de Sholley, l’extension de la centrale à gaz de Pointe Noire, le port minéralier, le port de Maloukou, etc.

« Dans le développement à visage humain que le président de la République porte pour son pays, il existe des priorités dans tous les secteurs. Nous les égrenons une à une, afin que le pays sorte progressivement de l’ornière. L’eau, l’électricité, la sécurité, l’accès aux soins, étaient de denrées rares que nous avons apportées aujourd’hui, aux populations grâce à une politique volontariste qui touche le plus grand nombre », a précisé le ministre Jean Jacques BOUYA.
La Banque mondiale dont la BIRD est une branche est le troisième bailleur de fonds du Congo après la Chine et la Banque africaine de développement (BAD).      

CONGO : Une mission concluante pour le ministre Jean Jacques BOUYA

Du 1er au 4 octobre 2013, le ministre à la présidence de la République, chargé de l’Aménagement du territoire et de la délégation générale aux grands travaux a séjourné au royaume du Maroc. Dans le royaume chérifien, Jean Jacques Bouya a développé une série d’activités en lien étroit avec son champ de compétence.    
Une mission concluante pour le ministre Jean Jacques BOUYA    
Audiences solennelles, séance de travail, signatures d’accord, participation au congrès des Cités et gouvernement locaux unis (CGLU), le ministre Congolais en charge de l’Aménagement du territoire et de la Délégation générale aux grands travaux, a fait œuvre utile au Maroc.
Porteur d’un message de Son Excellence, Monsieur le Denis Sassou N’Guesso après de Sa majesté Mohamed VI, le roi du Maroc, le ministre Jean Jacques BOUYA a été reçu le 2 octobre par le ministre marocain de l’intérieur, Mohamed El ANSSAR.

Cette audience a permis, en plus de la transmission de la lettre, de faire un tour d’horizon des relations maroco-congolaises, dans plusieurs secteurs. Il en ressort, en l’occurrence, que la coopération entre les deux pays ne souffrent d’aucune brume. En témoignent la multitude d’extrant que les peuples de deux pays.
Même si le contenu de ce plis fermé du Président Denis Sassou Nguesso à Sa Majesté le roi du Maroc n’a pas été révélé à la presse, comme vient de le dire prosaïquement le ministre, on croit savoir qu’il aurait porté sur les liens de coopération séculaires qui existent si heureusement entre le Congo et le Maroc.
Le ministre de l’Aménagement du territoire et de la Délégation générale aux grands travaux s’est ensuite longuement entretenu avec le ministre marocain des transports et de l’équipement, l’équivalent marocain de l’aménagement et des grands travaux.

Avec Aziz Rabbah et Jean Jacques BOUYA ont procédé à un échange d’expériences dans leur domaine d’activités, qu’elles touchent la construction des bâtiments, des routes, des sources de production d’énergie, ou qu’elles portent sur la fourniture des services ou d’autres infrastructures de développement.
La séance de travail qui se tient dans ce bureau en bois doré est suivie d’instructions expresses des deux ministres à leurs collaborateurs pour une faisabilité imminente.
C’est ainsi que le ministre Aziz Rabbah du Maroc instruit ses services de préparer un accord sur les infrastructures avec un cadre logique bien clair et directe avec le ministère congolais de l’Aménagement du territoire et de la DGGT. De même que le ministre Jean Jacques BOUYA qui a instruit ses collaborateurs sur l’invitation de son homologue à Brazzaville pour participer au Forum Build Africa que le Congo organise du 6 au 7 février 2014.
A l’invitation à lui offerte par le ministre Jean Jacques Bouya pour participer au forum Build Africa, le Minifstre Aziz Rabbah, a promis une participation active du royaume chérifien.
Au chapitre des contacts d’affaires, le ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Aménagement du territoire et de la délégation générale aux grands travaux a décroché un grand contrat avec la société Addoha, une firme marocaine de la construction.

Selon les termes du contrat signé, le groupe Addoha s’engage à construire un à Brazzaville, un premier lot de 640 logements sociaux, à faible coût.
L’engagement du Congo se résume à l’octroi des espaces requis et à la garantie des franchises, pour la baisse des coûts des matériaux et autres intrants.
La signature de cet accord de partenariat s’est déroulée en présence du ministre marocain de la construction, de l’aménagement urbain et de la politique de la ville, monsieur Nabil BENABDELLAH. L’homme d’Etat marocain tient à accompagner les entreprises marocaines dans l’expansion de leur expertise.
Avec un palmarès de plus de 100 milles logements sociaux par année au Maroc, l’expérience du groupe Addoha est unique en Afrique. Le Congo a donc eu raison d’en saisir l’opportunité.
Le président Directeur général du groupe Addoha qui s’est personnellement investi pour l’aboutissement du projet qui ne tardera pas de démarrer au Congo, ne cache pas sa satisfaction. « Je remercie le président Denis Sassou N’Guesso qui m’a permis de présenter on projet et d’y travailler », a dit Monsieur Anas SEFRIOUI.
La société marocaine Addoha est aussi l’auteur du concept Villes sans bidon villes. Et c’est à ce titre que le groupe a réussi à éradiquer le phénomène de bidonville dans plusieurs villes du Maroc.
Mais, Addoha a surtout créé un concept de guichet unique dans le bâtiment. Un concept qui fait école au Maroc et dans la sous-région.
Addhoa a réussi en effet à regrouper dans une même enceinte, des banques, l’administration foncière, la Mairie, … autour de l’acquisition des bâtiments.
Dans les locaux d’Addoha chaque jour, ce sont des centaines de clients qui défilent au siège du groupe Addoha, pour y acquérir un logement. Sur place, tous les ingrédients sont réunis pour mieux orienter les usagers.
L’autre centre d’intérêt de la visite du ministre jean Jacques BOUYA au Maroc, c’est la réception des médecins congolais en spécialisation au Maroc.
Inscrits dans les formations de pointe dans sles centre hospitaliers marocains, ces néphrologues, urologues, anesthésistes, et autres urgentistes des catastrophes ou diabétologues ont échangé avec le ministre Jean Jacques BOUYA sur l’équipement des formations sanitaires en construction au Congo.
Un bon sursaut nationaliste puisque par ailleurs, ils prennent l’engagement de retourner au pays, après leur spécialisation.
Touché par la profondeur des propos de ces jeunes compatriotes en quête du savoir, le ministre jean Jacques BOUYA a pris l’engagement d’intégrer leurs aspirations dans la dynamique de développement des infrastructures hospitalières au cours au Congo.

En marge des ces contacts, le ministre de l’Aménagement du territoire et de la délégation générale aux grands travaux a assisté à la cérémonie d’ouverture du congrès des Cités et gouvernements locaux unis qui se tenait à Rabat. Une autre occasion d’échanges pour un maitre d’ouvrage délégué qui participe à la transformation des villes de son pays.
Au delà de ces missions officielles qui vont et reviennent entre Rabat et Brazzaville, au delà des échanges qui s’y opèrent, au-delà des peuples dont les destins s’imbriquent au niveau administratif et social, il faut y voir l’excellence des relations diplomatiques entre le royaume du Maroc et la République du Congo.
De nombreux accords de coopération passés par les deux pays dans les domaines multiples et variés tels que les transports maritime, l’aviation civile, la santé, l’éducation et la formation, sont des signaux qui témoignent un avenir radieux d’une coopération bilatérale très prometteuse.   
   
Une mission concluante pour le ministre Jean Jacques BOUYA    
Selon les termes du contrat signé, le groupe Addoha s’engage à construire un à Brazzaville, un premier lot de 640 logements sociaux, à faible coût.
L’engagement du Congo se résume à l’octroi des espaces requis et à la garantie des franchises, pour la baisse des coûts des matériaux et autres intrants.
La signature de cet accord de partenariat s’est déroulée en présence du ministre marocain de la construction, de l’aménagement urbain et de la politique de la ville, monsieur Nabil BENABDELLAH. L’homme d’Etat marocain tient à accompagner les entreprises marocaines dans l’expansion de leur expertise.
Avec un palmarès de plus de 100 milles logements sociaux par année au Maroc, l’expérience du groupe Addoha est unique en Afrique. Le Congo a donc eu raison d’en saisir l’opportunité.
Le président Directeur général du groupe Addoha qui s’est personnellement investi pour l’aboutissement du projet qui ne tardera pas de démarrer au Congo, ne cache pas sa satisfaction. « Je remercie le président Denis Sassou N’Guesso qui m’a permis de présenter on projet et d’y travailler », a dit Monsieur Anas SEFRIOUI.
La société marocaine Addoha est aussi l’auteur du concept Villes sans bidon villes. Et c’est à ce titre que le groupe a réussi à éradiquer le phénomène de bidonville dans plusieurs villes du Maroc.
Mais, Addoha a surtout créé un concept de guichet unique dans le bâtiment. Un concept qui fait école au Maroc et dans la sous-région.
Addhoa a réussi en effet à regrouper dans une même enceinte, des banques, l’administration foncière, la Mairie, … autour de l’acquisition des bâtiments.
Dans les locaux d’Addoha chaque jour, ce sont des centaines de clients qui défilent au siège du groupe Addoha, pour y acquérir un logement. Sur place, tous les ingrédients sont réunis pour mieux orienter les usagers.
L’autre centre d’intérêt de la visite du ministre jean Jacques BOUYA au Maroc, c’est la réception des médecins congolais en spécialisation au Maroc.
Inscrits dans les formations de pointe dans sles centre hospitaliers marocains, ces néphrologues, urologues, anesthésistes, et autres urgentistes des catastrophes ou diabétologues ont échangé avec le ministre Jean Jacques BOUYA sur l’équipement des formations sanitaires en construction au Congo.
Un bon sursaut nationaliste puisque par ailleurs, ils prennent l’engagement de retourner au pays, après leur spécialisation.
Touché par la profondeur des propos de ces jeunes compatriotes en quête du savoir, le ministre jean Jacques BOUYA a pris l’engagement d’intégrer leurs aspirations dans la dynamique de développement des infrastructures hospitalières au cours au Congo.

En marge des ces contacts, le ministre de l’Aménagement du territoire et de la délégation générale aux grands travaux a assisté à la cérémonie d’ouverture du congrès des Cités et gouvernements locaux unis qui se tenait à Rabat. Une autre occasion d’échanges pour un maitre d’ouvrage délégué qui participe à la transformation des villes de son pays.
Au delà de ces missions officielles qui vont et reviennent entre Rabat et Brazzaville, au delà des échanges qui s’y opèrent, au-delà des peuples dont les destins s’imbriquent au niveau administratif et social, il faut y voir l’excellence des relations diplomatiques entre le royaume du Maroc et la République du Congo.
De nombreux accords de coopération passés par les deux pays dans les domaines multiples et variés tels que les transports maritime, l’aviation civile, la santé, l’éducation et la formation, sont des signaux qui témoignent un avenir radieux d’une coopération bilatérale très prometteuse.

De plus en plus de mariages précoces en Afrique

samedi 14 décembre 2013 | 0 commentaires

A l’extrême nord du Cameroun, en Guinée-Bissau mais aussi au Mali, de vieilles traditions perdurent, celles des mariages précoces et forcés. Des cas qui ne sont pas rares puisque, selon les chiffres, la tendance serait à l’augmentation.
Un mariage au Sénégal. Photo : dorothy.voorhees/Flickr / cc

Les mariages forcés et précoces sont un fléau qui n’a pas encore déserté de nombreuses régions du monde. Parmi elles, l’Afrique siège sur le podium des continents qui continuent à faire perdurer des traditions jugées aujourd’hui dangereuses pour la santé physique et psychologique des jeunes filles.

Mariée puis violée

A l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, instaurée le 25 novembre de chaque année, de nombreuses ONG ont souhaité attirer l’attention de l’opinion publique sur cette situation de plus en plus préoccupante. En effet, le nombre de cas de mariages forcés serait en augmentation constante sur le continent africain.
Le Cameroun est particulièrement touché par ce fléau. Au nord du pays, les mariages forcés sont une tradition bien ancrée qui voit de nombreuses jeunes filles de moins de 15 ans – âge légal pour se marier dans le pays – offertes à leur futur mari.
France 24 est parti à la rencontre de ces jeunes femmes, mariées de force alors qu’elles n’étaient que des adolescentes.
« C’est mon père qui m’a forcée […] mais il a regretté après », témoigne Izza, selon des propos recueillis par Sarah Sakho, correspondante de la chaîne au Cameroun. « Le premier jour, il (son mari imposé, ndlr) a cherché à coucher avec moi. J’ai refusé. Le deuxième jour, ce fut la même chose, on s’est bagarrés. C’est le troisième jour qu’il m’a eue », décrit la jeune femme.
« Il m’a forcée, il m’a frappée partout, tellement que je ne pouvais plus bouger et c’est comme cela qu’il m’a violée », raconte-t-elle encore.

41% des jeunes filles mariées de force en Guinée-Bissau

Le cas d’Izza n’est bien entendu pas isolé. Nombreuses sont ces jeunes filles encore soumises à ces traditions. « Là d’où elle vient, les mariages précoces sont légion : selon les statistiques des ONG qui luttent contre cette pratique, celle-ci pourrait toucher jusqu’à une fille sur deux », indique France 24.
Le Cameroun n’est pas le seul pays d’Afrique subsaharienne à conserver ces coutumes. En Guinée-Bissau, 41% des jeunes filles seraient d’ailleurs mariées « avant l’âge », selon les chiffres de la ligue bissau-guinéenne des droits de l’homme.
Dans ce pays, dans lequel 36 groupes ethniques ont conservé la tradition du mariage précoce, « quinze cas de violation des droits des jeunes filles sont enregistrés tous les jours », apprend-t-on sur le site Afrik.com qui révèle l’histoire d’une jeune fille, Odette Na Bia, « mariée de force à un militaire » puis « retenue séquestrée dans un endroit inconnu au sud du pays ».

En France, 70 000 victimes potentielles

C’est en Afrique que se concentre la majorité de ces mariages puisque le continent « totalise plus d’un cinquième de ces unions sans consentement », apprend-t-on encore sur Afrik.com. « Les zones urbaines sont les plus exposées à ce phénomène, avec un taux de 44%. En zone urbaine, il est de 22% ».
L’Europe n’est cependant pas éloignée de ces traditions et selon les chiffres du Groupe pour l’abolition des mutilations sexuelles (Gams), environ 70 000 jeunes filles, en France, seraient « potentiellement menacées de mariage forcé », lit-on dans Le Point.
L’hebdomadaire relate d’ailleurs le cas d’une jeune fille de 19 ans, Malienne d’origine et habitant dans les Yvelines. Cette dernière a été conduite dans son pays d’origine par sa mère, sous couvert de vacances en famille. « Ma cousine avait entendu que c’était pour me marier, mais je disais ce n’est pas possible, ma mère ne peut pas me faire ça », témoigne cette jeune femme d’aujourd’hui 27 ans.
« La deuxième semaine, une de mes cousines m’a demandé de l’accompagner au marigot pour laver le linge. On a croisé deux garçons, ils m’ont pour ainsi dire enlevée et emmenée dans une case, où une dame que ne connaissais pas m’a dit que j’allais me marier », raconte-t-elle encore. « J’étais dans tous mes états, je pleurais, je criais |…] Quand ma mère est venue me voir, elle m’a dit : ‘soit tu te maries, soit tu n’es plus ma fille’ ».
C’est une crise de paludisme qui sauvera cette jeune fille, qui a requis l’anonymat, d’un mariage non désiré. Aujourd’hui en France, cette jeune femme a refait sa vie, mais reste « encore fiancée ». « Ma mère m’a dit ‘si on annule les fiançailles, il va falloir qu’on rembourse la dot’ », témoigne-t-elle.
Selon les chiffres du Fonds des Nations Unies pour la population, 14,2 millions de filles de moins de 18 ans seront mariées de force entre 2011 et 2020, des chiffres qui se concentrent dans les pays en voie de développement. Cela représente 39 000 mariages précoces par jour.
 
Nord-Cameroun : le fléau des mariages précoces et forcés
 
          

Centrafrique : Bangui en deuil attend que les Français neutralisent les groupes armés

mercredi 11 décembre 2013 | 0 commentaires

L'armée française dans les rues de Bangui. © AFP
Les habitants de Bangui, traumatisés par les massacres des derniers jours, attendaient fiévreusement dimanche que les militaires français qui ont quadrillé les boulevards de la capitale, rentrent désormais dans les quartiers pour neutraliser les hommes en armes.
Parallèlement, à son déploiement dans la capitale centrafricaine, l'armée française a également commencé samedi à prendre position dans le nord-ouest du pays où les affrontements à caractère inter-religieux ont débuté, en septembre, a constaté un journaliste de l'AFP.
Selon des habitants de la capitale centrafricaine contactés par l'AFP, seuls de rares tirs isolés ont résonné dans la nuit. Dans les quartiers, les gens sortaient néanmoins de chez eux plus que les jours précédents, les fidèles espérant pouvoir se rendre aux offices dominicaux. "On attend que les Français rentrent dans nos quartiers pour qu'on ne voit plus tous ces gens armés", expliquait un habitant, ajoutant : "Quand on voit un pick-up (de combattants surarmés), on change de direction".
 
"On veut que ça s'arrête"
Dans la ville, la peur est toujours dans les esprits. "On est fatigués d'avoir peur. On veut que ça s'arrête", ajoutait un autre. Le président centrafricain Michel Djotodia - arrivé au pouvoir en mars à la tête de la coalition rebelle Séléka, qu'il a ensuite dissoute - a lui décrété un deuil national de trois jours à compter de dimanche en mémoire des victimes des massacres qui ont fait des centaines de morts à Bangui, dans un message diffusé à la radio nationale samedi soir.
"Pour honorer la mémoire de nos concitoyens qui ont perdu la vie durant ces tragiques évènements, un deuil de trois jours sera observé à compter du 8 décembre", a déclaré le président Djotodia. Le président a exprimé ses condoléances "à toutes les populations centrafricaines et plus particulièrement aux populations banguissoises qui ont été éprouvées par les évènements des dernières 48 heures", a encore affirmé M. Djotodia.
Jeudi, des massacres inter-religieux ont ensanglanté Bangui, faisant près de 300 morts, selon la Croix-Rouge locale, qui n'a pu accéder à tous les quartiers de la ville où les habitants ont signalé des cadavres abandonnés.
"Au moment où je vous parle, la situation est sous le contrôle des forces de défense et de sécurité (...) Plus rien ne s'oppose à la reprise des activités", a-t-il affirmé, appelant ses compatriotes à "vaquer sans crainte" à leurs occupations.
 
Opération "Sangaris"
Dans la foulée d'un feu vert de l'ONU, l'opération française "Sangaris" a été lancée, sur ordre du président français François Hollande, en appui à une force africaine sur place. Paris a annoncé que le contingent français déployé en Centrafrique allait être porté à un total de 1 600 soldats dès samedi soir.
Dans la matinée, près de 200 militaires de l'opération française "Sangaris", venus par la route du Cameroun, ont fait leur entrée à Bouar (ouest), où ils ont été accueillis en sauveurs par la population. Depuis Paris, le président François Hollande a annoncé à l'issue d'un sommet France-Afrique, que les soldats de Sangaris auront désormais pour mission prioritaire de mettre fin aux massacres et de "désarmer toutes les milices et groupes armés qui terrorisent les populations".
Ils demeureront dans le pays "autant que nécessaire pour cette mission", et jusqu'à la tenue d'élections, a souligné le chef de l'Etat français, alors que Paris n'évoquait jusqu'à présent qu'une intervention limitée dans le temps, autour de six mois.
 
Après avoir subi des mois durant les exactions des ex-rebelles Séléka, venus du nord du pays et pour la plupart musulmans, beaucoup de Centrafricains, très majoritairement chrétiens, aspirent à la vengeance. Cette colère des populations contre la Séléka s'est progressivement reportée contre les civils musulmans, avec massacres et cycle infernal des représailles.
Jeudi, des groupes armés anti-Séléka infiltrés dans Bangui avaient lancé une offensive dans plusieurs quartiers. Ces incidents avaient débuté quelques heures avant le vote d'une résolution à l'ONU donnant mandat à la force africaine et à l'armée française pour rétablir la sécurité en RCA.

 

 

 

Centrafrique : deux soldats français tués, François Hollande attendu ce soir à Bangui

 Le président français François Hollande. © Reuters
Deux soldats français ont été tués lundi soir à Bangui, où l'armée française mène une opération de désarmement des milices, a indiqué l'Élysée. Plus tôt la présidence française avait indiqué que François Hollande se rendrait à Bangui après la cérémonie en hommage à Nelson Mandela au stade de Soweto en Afrique du Sud.
Mis à jour le 10/12/203 à 12h34
Deux soldats français ont été tués lors d'un accrochage en Centrafrique, a indiqué a indiqué l'Élysée. Une information qui intervient après que, cette nuit, l'état-major de l'armée française avait assuré que la population de Bangui n'était plus menacée.

"Il y avait une patrouille cette nuit et ils ont été accrochés pas loin de l'aéroport au cours de cette patrouille", a indiqué le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, à l'issue d'une réunion d'information sur la Centrafrique convoquée mardi matin par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avant un débat au parlement.
"Ils ont été blessés, ils ont été transportés très rapidement vers l'antenne chirurgicale mais malheureusement, ils n'ont pas pu être sauvés", a-t-il précisé.
Le président de la transition, Michel Djotodia, leur a rendu hommage dans un communiqué.
Vidéo des opérations de désarmement à Bangui
Il s'agit des premières pertes françaises au cinquième jour de l'opération française Sangaris pour rétablir la sécurité dans le pays.
Depuis lundi, les troupes françaises ont entamé une délicate mission de désarmement des milices et groupes armés qui se livrent à des exactions qui ont fait près de 400 morts dans la capitale.
 
 
Violences communautaires
Plus tôt dans la matinée, la présidence française a indiqué que François Hollande se rendra en Centrafrique dans la soirée du mardi 10 décembre, après avoir assisté à la cérémonie d'adieu à Nelson Mandela au stade de Soccer City à Soweto en Afrique du Sud. Il doit rencontrer les autorités de transition.
Depuis le renversement en mars du président François Bozizé par une coalition hétéroclite à dominante musulmane, la Séléka, la Centrafrique est plongée dans le chaos et un engrenage de violences communautaires et inter-religieuses entre chrétiens et musulmans.
Samedi, le président Hollande avait vivement critiqué le président centrafricain et ex-chef rebelle Michel Djotodia, l'accusant notamment d'avoir laissé faire les derniers massacres à Bangui.
 
 
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